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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 12:56

http://cdn-lejdd.ladmedia.fr/var/lejdd/storage/images/media/images/international/drapeau-de-l-union-europeenne/9534632-1-fre-FR/Drapeau-de-l-Union-europeenne_pics_180.jpgLaurent Wauquiez (député UMP et ancien ministre) a sorti un livre sur l'Europe qui déroule les poncifs gaullistes des années 60 remis au goût du jour en 2012 lors de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy et de son allié de circonstance de l'époque Jean Louis Borloo.

 

Ces poncifs, c'étaient ceux de l'Europe des Nations contre la bureaucratie supra-étatique, ceux des cercles concentriques autour du tandem pragmatique franco-allemand, du respect des souverainetés régaliennes (diplomatiques et militaires) et du protectionnisme européen contre le diktat des USA via l'OMC (Organisation mondiale du commerce).

 

A partir de ce stéréotype, Laurent Wauquiez attaque bille en tête de manière très jacobine le bloc "libéral" de l'Irlande, du Royaume-Uni, de la Pologne et autres pays d'Europe centrale, tous ces Etats membres qui ont voulu l’élargissement sans l’approfondissement : cibles faciles pour ceux qui n’assument pas a posteriori ce qu’ils ont sans contestation possible acceptés a priori.

 

Il attaque ensuite le Luxembourg - qui fait pourtant partie des six cofondateurs de l'Europe - à cause de ses contingences paradisiaques financières et fiscales.  Il attaque la Commission alors qu'elle n'est rien sur un plan décisionnaire.

 

Il ne remet en cause aucune des institutions en place : ni le Conseil Européen, ni le Parlement Européen, ni le tandem franco-allemand. Ceci de peur de s’attirer les foudres de son mentor Nicolas Sarkozy... Le problème est qu'il méconnait les avatars de la politique européenne dont les Présidents Chirac et Sarkozy, Schröder et Merkel sont prioritairement co-responsables.

 

L'Europe a connu en réalité un premier recul institutionnel dés le départ d'Helmut Köln (qui a décidé de l'Europe et de l'intégration de l'ex-RDA en son sein) et de François Mitterrand et l'arrivée au pouvoir de Jacques Chirac et de Gerhard Schröder.  

 

Chirac, l'hésitant, le rad-soc pragmatique de circonstance sans grande vision, le néo-pompidolien d'un autre temps.

 

Schröder, le prussien, le nordiste, plus ultralibéral que social, « euroj’menfoutiste », en rupture avec la politique européenne de son prédécesseur Helmut Kohl, dont les origines protestantes le rendait plus intéressé par une coopération privilégiée avec les Etats-Unis et dont l'expérience d'avocat d'affaires le rapprochait  des milieux d'affaires de la Russie et de la Chine.

 

Schröder, l'homme du repli national, de la désolidarisation sociale à l'occasion de la réunification de l'ex RDA, du refus de toute coopération européenne des autres Etats membres et de la France en particulier. Schröder qui vient de fêter ses 70 ans en compagnie de son ami Wladimir Poutine ...  

 

Chirac n'y trouvant rien à redire "car il ne pouvait rien y faire", la politique d'approfondissement européen a donc été mis de côté. Et l'élargissement programmé depuis le traité de Maastricht est du coup intervenu à contre courant.  

 

Le Royaume-Uni et l'Irlande voulaient élargir en créant avec les nouveaux arrivants une zone de libre-échange dans l'esprit du traité de Rome de 1957. Ils avaient raison. Mais c'était l'occasion de mettre en place cette politique des cercles autour du noyau dur franco-allemand.

 

Chirac aurait pu alors s'allier de circonstances avec John Major contre Gerhard Schröder pour étendre le traité de Rome, en incitant la politique des cercles concentriques et la refondation de l’intégration franco-allemande, sans forcer l'intégration institutionnelle à l’encontre des Etats entrants, intégration dont personne ne comprenait concrètement l'utilité et tout le monde pressentait les difficultés. 


Chirac voulant se montrer l'égal de Mitterrand n'a pas pris la mesure du problème et a voulu brûler les étapes sans réaliser alors que le noyau dur européen était devenu mou.

 

Il a forcé l’intégration des entrants via le traité de Nice accepté sans relecture par Schröder (lequel - répétons le - s'en moquait royalement). Giscard est alors intervenu derrière avec son idée de TCE auquel personne ne prêtait attention au départ. La conjugaison voulu par les dirigeants français du traité de Nice et du projet de TCE ont alors mis un bazar sans nom.

 

Rappelons que deux pays fondateurs de l'Europe, les Pays Bas et la France, ont voté contre ce projet. Que l'Allemagne aurait probablement retoqué le projet s'il avait été soumis à référendum. Que Sarkozy et Merkel l’ont transformé ensuite en mini-traité pour corriger les effets dévastateurs du traité de Nice alors que le ver de la désintégration franco allemande était déjà dans le fruit européen.

 

Car vouloir l'élargissement voulu par le Royaume Uni en même temps que l'approfondissement de la nouvelle Europe sans se départir des marchés notamment financiers et des contraintes anti protectionnistes imposées par l’Organisation Mondiale du Commerce était chose absurde dés lors que cela visait communément à mettre la charrue avant les bœufs.

 

La France l'a pourtant voulu et l'Allemagne l'a bêtement accepté.

 

D'où la réaction finalement hostile des Pays Bas et des entrants comme la Pologne, la Tchéquie.

 

D'où les fraudes organisées par la Grèce pour accéder à un rang financier qu'elle ne pouvait pas tenir.

 

D'où le krach financier de l'Espagne, du Portugal, de l'Italie à raison de leur endettement massif que l'Europe n'a pas été en mesure de limiter en temps utiles, dés 2007.

 

A ce stade, les deux grands responsables de la stagnation voire de l'échec européen restent la France qui n'avait aucune vision, a fait n’importe quoi et qui s'est révélée défaillante à tous égards (transposition des normes et discipline budgétaire notamment) et l'Allemagne qui a en réponse préféré mettre l'Europe de côté et faire autre chose.

 

Tout de suite vient derrière eux le Conseil Européen, incapable de remédier aux dysfonctionnements du tandem précité.

 

Le troisième responsable a été l'organe co-décideur de la réglementation européenne, à savoir le coûteux mastodonte Parlement Européen, incapable de remédier aux errements du tandem franco-allemand et du Conseil Européen et de normer utilement les actions européennes dans les cercles concernés : libertés et garanties, Schengen, libre échange dans une concurrence loyale et protégés par des normes non équivoques, Euro, convergence fiscale et sociale, partenariats européens gelés avec la Turquie, la Géorgie, l'Ukraine, etc ...

 

A l’approche des élections européennes, les pro-européens doivent donc redevenir lucides et cesser leurs incantations habituelles.

 

Oui, le traité de Rome était un bon traité qui doit être restauré dans son esprit de simplicité d’origine si on veut élargir dans de bonnes conditions. Au lieu de cela, nous écopons d'institutions de "conception débile" comme le démontre brillamment le centriste Jean Louis Bourlanges (cf. liens ci dessous).

 

Oui, les deux principales institutions européennes qui sont le Conseil Européen et le Parlement Européen ne fonctionnent plus utilement et marquent l’échec des traités de Nice et de Lisbonne et des actuelles politiques européennes.

 
Accabler en l’état la Commission Européenne et l’attentisme de son Président Barroso ne sert à rien sinon à mettre en évidence en parallèle l’inefficacité actuelles des deux codécideurs européens que sont le Conseil Européen et le Parlement européen.

 
Oui, les pro-européens doivent venir devant les électeurs avec un nouveau projet européen simplifié, selon le diagnostic lucide posé en son temps par Jean-Louis Bourlanges, député européen démissionnaire de 2007, et repris dernièrement par Sylvie Goulard laquelle avait envisagé il y a six mois de ne pas se représenter, n’ayant peu d’espoir en la fondation possible de ce nouveau projet européen nécessaire à ses yeux.

 
Les autres députés pro-européens sortants n'ont pas émis de diagnostic des faiblesses actuelles indéniables des institutions européennes devant les citoyens. Ils se contentent de postures incantatoires. Ils ne préconisent aucune mesure nécessaire en vue de recomposer autrement cette Europe que les citoyens attendent toujours à l’aulne des valeurs de libertés, d’efficacité et de démocratie.

 
Tant que ceux-ci se contenteront de leur superbe parlementaire et ne rendront pas compte humblement d'un tel manque de résultats, nous écouterons donc Sylvie Goulard car elle ne ment pas, ne s’est pas résignée et qu’elle a donné la mesure de ses talents.

 
En d'autres termes, Mesdames et Messieurs les députés pro-européens assumez vos échecs et avancez s'il vous plait.

 
Quant à Laurent Wauquiez, nous ne lui demanderons pas de critiquer ses mentors, il en parait incapable.

 

 

 

Addendum du 05 05 14 : Un autre son de cloche cf. l'article 136 "les sacrifiés de l'incompétence étatique" sur le site www.reloveutions-nous.com. que nous communique un sympathisant : " Bonjour. Si on aime, oon partage avec amis, relations et (é) lecteurs. Bien cordialement . Nicolas Effe"

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 13:07
http://www.alliancegeostrategique.org/images/soldats_eufor_presence.jpgMessage de Kader ARIF, ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants lu par Monsieur le maire ce jour, sans autre forme de commentaire.

Le destin Européen de la France est oublié. Nos aînés n'auraient-ils pas risqué leur vie uniquement pour la Paix européenne ? A l'aulne des prochaines élections qui s'annoncent rudes avec la montée ambiante des nationalismes, ce texte lu reste d'une pauvreté navrante. Jugez plutôt.

Le 11 novembre 1918, à 11 heures, les clairons sonnaient le cessez-le-feu tout au long de la ligne de front, mettant fin à une guerre que les Français dénommèrent aussitôt la « Grande Guerre ». Malgré les années écoulées et les nombreux traumatismes qui ont marqué, depuis, l'ensemble du XXe siècle, la Grande Guerre occupe toujours une place bien particulière dans notre mémoire collective.
Car ces quatre années auront amené des bouleversements comme rarement dans notre histoire. Un tournant marqué par la mort de millions d'hommes sur les champs de bataille. Un tournant aussi dans une multitude de domaines : les relations internationales, l'économie, la vie politique et sociale, les arts même. Tous les combattants de ce conflit, dont l'année prochaine marquera le début du centenaire, sont désormais disparus. La Grande Guerre est passée de la mémoire à l'Histoire. Ce centenaire sera l'occasion d'un hommage international à tous ces combattants tombés pour leur pays. Il permettra également de rassembler les belligérants d'hier, amis aujourd'hui et réunis pour porter un message de paix. La transmission à la jeunesse sera ainsi placée au centre des commémorations. 
Dès la fin de la Grande Guerre, la date du 11 novembre s'imposa comme le symbole d'une France qui surmonte l'épreuve. Le 11 novembre 1923, André Maginot pour la première fois raviva la flamme sous l'arc de triomphe, instituant une tradition qui perdure encore aujourd'hui et dont nous célébrons cette année le 90ème anniversaire. 
Dans les heures sombres de notre histoire, cette date devint aussi un moment de ralliement. Le 11 novembre 1940, des lycéens et étudiants parisiens se réunirent place de l'Etoile, bravant les forces d'occupation. Trois ans plus tard, le défilé d'Oyonnax, dans l'Ain, constitua un nouveau geste de défi face à l'oppresseur. Des résistants, en rangs serrés, déposèrent devant le monument aux morts de la ville une gerbe portant ces mots : "Les vainqueurs de demain à ceux de 14-18". A ces hommes, et à travers eux à tous les Résistants de France, le Président de la République rend hommage, à Oyonnax, ce 11 novembre.
Aux hommes et aux femmes morts pour la France, à tous leurs compagnons d'armes, à celles et ceux qui continuent de porter leur mémoire, la France exprime sa reconnaissance et sa solidarité. Signé : Kader ARIF.
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