Voici la copie de l'email édifiant de Jean Louis Roura, que celui-ci nous a autorisé à publier sur notre blog, adressé le 9 écoulé au STIF (syndicat des transports d'Ile de France présidé par Monsieur Huchon (PS) et qui démontre que notre gare de Houilles Carrières sert bel et bien de "variable d'ajustement". Il attend la réponse.
Monsieur,
Je vous communique les horaires de passage des RER affichés sur les écrans de la Gare de Lyon pour le vendredi 7 mars 2014 :
17h52 : Cergy
17h54 : Saint Germain
17h56 : Cergy
Devait suivre un RER en direction de Poissy, mais il a fini par disparaître de l’écran
17h58 : Cergy
18h05 : Saint Germain
Devait suivre un RER en direction de Poissy, mais il a fini par disparaître de l’écran
18h12 : Cergy
18h17 : Saint Germain
18h21 : Le Vésinet
18h22 : Saint Germain
18h26 : Cergy
18h28: Le Vésinet
18h32: Le Vésinet
18h49 : Cergy
18h52 : Et enfin un RER pour Poissy
18h53 : Saint Germain
Le bandeau jaune des écrans comportait le message suivant : « Incident voyageur en gare d’Auber. Le trafic est perturbé en direction de Cergy, Poissy et Saint Germain ». Il s’agit sans doute d’une information, dont vous avez le secret, pour affirmer qu’il n’y avait plus de RER en direction de Poissy. Au vu du relevé des horaires de passage des RER, il était plus que difficile de croire qu’il y avait un problème de circulation ; les RER en direction de Cergy et de Saint Germain étant obligés de traverser la gare d’Auber.
Cette situation n’est ni nouvelle ni exceptionnelle ; à plusieurs reprises, dans un passé récent, je vous ai déjà fait part des problèmes de la branche de Poissy, dont vous en avez fait un véritable désert ferroviaire. Tous les voyageurs, comme moi, ont attendu sur les quais, pendant plus d’une heure, un RER en direction de Poissy. Il n’est pas nécessaire d’évoquer les sept RER en direction de Saint Germain, mais tout simplement de constater que six RER en direction de Cergy, ceux qui ne s’arrêtent pas aux gares de Houilles-Carrières sur Seine et de Maisons-Laffitte, ont circulé sur les mêmes rails et que les voyageurs de la branche de Poissy paient leur titre de transport au même prix que les deux autres branches pour un service sept fois inférieur.
La violence, l’insulte, le mépris, …, avec lesquels vous traitez les voyageurs de la ligne de Poissy ne sont plus acceptables. Depuis déjà trop longtemps, le STIF fait preuve d’une grave carence intellectuelle pour comprendre un problème simple et le traiter de manière adéquate et rationnelle dans l’intérêt des voyageurs. De plus, le STIF fait preuve, aussi depuis trop longtemps, d’une autorité notoirement déficiente pour imposer les décisions qui faciliteraient la vie des voyageurs. Il ne suffit pas de déclarations irresponsables et démagogiques pour faire croire que tout ira mieux au siècle prochain, comme celles dont le STIF est passé maître en matière de communication ces derniers temps. Les faits sont là, et ils montrent une fois encore l’état de totale faillite dans lequel se trouve le STIF ce qui, déontologiquement, devrait le conduire à démissionner en bloc.
Je vous demande de prendre ce dernier avertissement très au sérieux et d’en informer de manière très urgente le haut sommet de votre hiérarchie. Eu égard à votre incapacité à faire arrêter tous les RER aux gares de Houilles-Carrières sur Seine et Maisons Laffitte, nous allons étudier les actions pacifiques et non violentes qui pourraient les obliger à s’arrêter. La branche de Poissy ne connaîtra plus une nouvelle journée comme celle de vendredi 7 mars 2014, qui fait déjà suite à beaucoup d’autres. A compter de ce jour, la responsabilité du STIF pourrait être engagée pour tout incident ou dysfonctionnement, et ceci jusqu’aux dernières conséquences judiciaires ; je vous en donne mon ferme engagement. Puisque l’écoute et le dialogue ne sont pas la règle vertueuse du STIF, veuillez donc considérer que vous êtes en risque maximal sur la branche de Poissy sur tous les plans et, si vous ne voulez pas vous trouver dans une situation plus que délicate très rapidement, vous avez intérêt à agir très vite.
Je vous adresse, Monsieur, mes cordiales salutations.